À propos

Dans ma vie, les mots pour nommer les oppressions, et leur reconnaissance, m’ont longtemps manqué.

Enfant j’étais objet d’« éducation », adulte j’étais en réalité « femme », et objet de (non)-désir, mais ça n’avait pas l’air d’être considéré comme un problème. Ma place en tant que personne blanche n’était jamais questionnée, puisque le racisme était une question d’ignorance, d’intolérance ou de haine. Les classes moyennes n’avaient rien à questionner chez elles. Je ne voyais pas clairement l’oppression, et pas clairement la libération.

 

À la fin des années 2000 je ne trouvais pas de livres qui me montrent l’aspect systémique de ces dominations.

C’est en passant une année au Mali, où dans sa terrible actualité, la logique coloniale m’a enfin sauté aux yeux, qu’a commencé le chemin qui m’aiderait à comprendre comment fonctionnaient ce qui porterait plus tard le nom d’« oppressions systémiques ».

Avec le développement de ces questions sur Internet dans les années 2010, le champ s’est ouvert : domination adulte, domination masculine, LGBTIQphobies, suprématie blanche, classisme, psychophobie, validisme…

Quand j’ai découvert la communication nonviolente, l’intention de changement social était partout, et les oppressions systémiques nulle part. De quelle violence voulait-on se libérer, exactement ?

Il était beaucoup question d’un conditionnement à un langage qui nous coupait de la vie. Mais pas de domination adulte, indissociable de toutes les autres. Pas des logiques de violence et d’oppression. Or les oppressions les plus efficaces sont celles qu’on a tellement intériorisées qu’on peine à les identifier, ce qui nous condamne à les reproduire.

Aujourd’hui la connexion à soi et aux autres me paraît être un grand levier de libération et de changement social, à condition de pouvoir nous responsabiliser des rapports de pouvoir précis et spécifiques qui se répondent à différentes échelles : ceux que nous avons intériorisés au niveau individuel, ceux qui s’expriment dans nos relations interpersonnelles, et ceux qui s’expriment à l’échelle de la société.

La CNV me semble offrir des possibilités intéressantes pour le faire d’une manière profondément transformatrice.

 

 

POUR MIEUX ME CONNAÎTRE

 

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OFFRES ET SERVICES

  • Accompagner vos projets d’écriture (individu·es) ou contribuer à vos projets éditoriaux (maisons d’édition, associations…)
  • Formation Apprendre à écrire sans discriminer pour clarifier la manière dont le langage reflète des croyances et des représentations de nature à alimenter et légitimer les dominations
  • Programme en autonomie « Je choisis ce que je fais de ma colère », pour écouter votre colère au service de vos aspirations
  • Écoute empathique située : accompagnement individuel avec la communication non violente et qui prend en compte les rapports de pouvoir

Pour plus d’informations voir la page Offres et services.

QUI M’INSPIRE ?

Roxy Manning

Formatrice de CNV et psychologue états-unienne afro-caribéenne (BayNVC), Roxy Manning a adapté les outils de la communication nonviolente en prenant très concrètement en compte les oppressions systémiques.

Elle travaille sur la question du pouvoir et des privilèges et met l’accent sur la responsabilisation, notamment au travers du concept d’impact, et a remis en question les présupposés et la pratique de l’observation. 

J’aurais adoré découvrir la CNV avec elle, et je me réjouis d’avoir eu accès à ses formations.

 

Miki Kashtan

Cette formatrice de CNV israëlienne (The Fearless Heart), travaille également sur la question des privilèges, en particulier du privilège blanc.

Elle aborde les questions féministes depuis la perspective de la CNV avec une grande intégrité sur les deux plans.

Elle vit selon les principes de l’économie du don depuis plusieurs années, remettant en question la logique capitaliste.

Issâ Padovani *

Ce formateur* français (www.club-cnv.com) au long cheminement spirituel, m’a inspirée pour son niveau de conscience, sa clarté, son humour et son autodérision.

En partageant ses propres limites il m’a aidée à accepter les miennes, et avec elles à me soutenir moi-même dans mon apprentissage.

* Dans la vidéo Se faire le cadeau d’être soi datant de septembre 2020, il explique le parcours qui l’a amené à se genrer au masculin (et raccourcir son prénom).