Manifeste d’une femme trans

Posted by on septembre 4, 2019 in Essai | 0 comments

Manifeste d’une femme trans

Essai de Julia Serano
Tahin Party, 2014 (137 pages)
Présentation de la maison d’édition

 

Ces extraits du texte original de l’universitaire trans états-unienne Julia Serano offrent une opportunité de comprendre ce qui se joue dans la transphobie. C’est d’autant plus nécessaire quand nos seules représentations viennent de clichés forgés par les médias – eux-mêmes réduits aux femmes trans, hyperféminisées, hypersexualisées et chosifiées – de l’« usurpatrice » et de la « pathétique » (la question de la masculinité trans n’est pas abordée ici).
L’auteure traite plus précisément de la transmisogynie, c’est-à-dire la transphobie à l’égard des femmes trans (assignées garçons à la naissance), dans une société sexiste qui disqualifie et dénigre le féminin.
Julia Serano révèle ce qui se joue dans les représentations des femmes trans dans les médias ; en quoi consiste le privilège cisgenre, qui découle du fait de vivre une identité de genre conforme au genre qui nous a été assigné à la naissance, quand cette conformité est validée par l’extérieur ; en quoi le genre, que l’on soit trans ou cis, est toujours une « performance », au sens où nous affirmons tou·tes chaque jour, au travers de notre démarche, notre langage, notre comportement, nos attitudes, nos vêtements et accessoires, notre rapport au genre.
Les exemples frappants illustrant ce court livre de vulgarisation permettent de prendre conscience des mécanismes qui légitiment la transmisogynie, et de ce que signifie être cisgenre et transgenre dans une société transphobe.
À noter : la traductrice suit l’auteure et emploie ici les termes « transsexuel·les » et « cissexuel·les ». Un glossaire clôt le livre. Il éclaire la variabilité des usages en fonction du point de vue des personnes concernées.
La maison d’édition Tahin Party publie des textes aux approches égalitaires et libertaires, qu’elle diffuse dans les librairies et cercles associatifs à petit prix (celui-ci coûte 5 €). Fait rare, elle encourage la diffusion privée de ce texte.

NB : J’ai publié précédemment cette présentation sur le site SVT Égalité.