Les trois thés
Publications
Sur du bon vieux papier
« Comment sortir de l’apathie blanche ? »
dans la revue N’Autre école n° 20, janvier 2023
« À la recherche d’un genre humain » dans Droits humains pour tou·te·s (dir. Géraldine Franck), Libertalia mai 2020
Dernier livre chroniqué dans la thèque
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Pourquoi « Les trois thés » ?
C’est au Mali que j’ai découvert le rituel des trois thés, bien connu en Afrique du Nord et de l’Ouest. Un moment de partage, léger, profond, silencieux, selon l’humeur du moment. La succession de l’amertume, de la force et de la douceur, au rythme de l’infusion répétée des mêmes feuilles de thé.
Là-bas j’ai aussi découvert les effets concrets de la violence de l’histoire commune entre mon pays et le Mali. La violence de l’héritage colonial. Mon privilège blanc. Fait l’expérience d’une grande confusion devant ce que je mettrai une bonne année à identifier comme mon statut social de femme blanche (oui, on n’est pas aidé·e, et à l’époque Internet ne foisonnait pas de contenus sur le sujet).
L’amertume, la force et la douceur, donc. La colère face aux violences, aux inégalités et au déni, à leur intériorisation aussi ; l’accès au pouvoir du dedans (comme dit l’écoféministe états-unienne Starhawk, pour le distinguer du pouvoir sur) quand on se libère de l’impuissance et qu’on agit, individuellement et collectivement, chacun·e à sa sauce ; la douceur d’un monde plus respectueux du vivant.